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Soutenance d'Ali Compaore

Publié le 19 mars 2021 Mis à jour le 9 avril 2021
Date
Le 26 mars 2021 De 14:30 à 17:00

From Tax Revenue Mobilization to Financial Development: Essays on Financing for Development

Composition du jury

Directeurs de thèse
Grégoire Rota-Graziosi, Professeur, Université Clermont Auvergne
Samuel Guérineau, Maître de Conférences-HDR, Université Clermont Auvergne

Rapporteurs
Désiré Avom, Professeur, Université de Dschang (Cameroun)
Lisa Chauvet, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Eugénie W. H. Maiga, Professeur, Université Norbert Zongo (Burkina Faso)

Suffragants
Emilie Caldeira, Maître de Conférences, Université Clermont Auvergne
Emmanuel Pinto-Moreira, Directeur du Département des économies pays, Banque africaine de développement

Résumé

Cette thèse s'intéresse à la mobilisation des recettes fiscales principalement dans les pays en développement en s'appuyant sur des analyses empiriques (chapitres 2, 3 et 4).  Elle aborde également la question des conflits (chapitre 5) et fournit d’importantes recommandations de politiques économiques. Le chapitre 2 évalue l'effort fiscal dans les pays d’Afrique au Sud du Sahara (ASS) entre 1980 et 2015 en utilisant une base de données nouvelle et originale des recettes fiscales (hors ressources naturelles) développée à cet effet.  Sur la période considérée, les pays d’Afrique au Sud du Sahara ont enregistré un score moyen d’effort fiscal de 0,57 correspondant à une pression fiscale moyenne de 13,2 pour cent du PIB. Ce résultat révèle un faible effort fiscal dans ces pays et indique l’existence de possibilités d’accroitre d’avantage le niveau de recettes fiscales. En utilisant pleinement leur potentiel fiscal, les pays d’Afrique Subsaharienne pourraient mobiliser un ratio de taxe de l’ordre de 23,2 pour cent du PIB. Dans le chapitre 3, la thèse analyse la diversification des recettes fiscales comme, non seulement un facteur de résilience budgétaire, mais aussi un moyen de mobilisation accrue des recettes fiscales. Ce chapitre développe le tout premier indicateur de diversification des recettes fiscales (IDR) couvrant un large échantillon de pays qui puisse exister dans la littérature économique. Les résultats empiriques montrent que la diversification des recettes fiscales accroit significativement la perception des recettes et réduit la volatilité des revenus du gouvernements constituant donc un important facteur de résilience budgétaire. Aussi, l’environnement macroéconomique, politique et institutionnel ainsi que le niveau de développement constituent les principaux déterminants de la diversification des recettes fiscales dans les pays. Le chapitre 4 étudie l'impact de l'accès aux services financiers sur la pression fiscale. Il révèle qu'un plus grand accès aux services financiers améliore considérablement la mobilisation des recettes fiscales mettant ainsi en évidence les opportunités potentielles de revenus fiscaux liées à l’inclusion financière. Dans le cinquième et dernier chapitre, la thèse examine l'impact des conflits et de l'instabilité politique sur l’occurrence de crises dans le secteur bancaire –un secteur clé pour le financement domestique. Les résultats montrent que les conflits et l'instabilité politique alimentent significativement la probabilité de crises bancaires systémiques dans les pays en développement. Fait intéressant, ce chapitre souligne que les conflits et l’instabilité politique dans les pays voisins augmentent également la probabilité de crises bancaires dans un pays donné mettant ainsi en évidence les effets de débordement des conflits.

Mots-clés

Effort Fiscal, Recettes Fiscales hors Ressources, Afrique Subsaharienne, Indice de Diversification des Revenus (IDR), Résilience Fiscale, Inclusion Financière, Conflit, Instabilité Politique, Pays en Développement.

theses.fr/s181672