INEG Risque


Photo : Un véhicule embourbé, Faride.boureima, CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons

Le Laboratoire de Psychologie Sociale et Cognitive (LAPSCO) et le CERDI mènent un projet de recherche pluridisciplinaire sur les inégalités économiques et comportements de prévention face aux risques naturels, INEG RISQUE.

Les deux laboratoires clermontois vont combiner leur expertise sur l'étude des comportements pour le LAPSCO et de la pauvreté côté CERDI pour étudier comment la distribution relative des revenus impacte la capacité des sociétés à se préparer aux catastrophes naturelles ainsi que leur aptitude à se reconstruire.

Ce projet est notamment financé par le CIR-4, le centre de recherche « Catastrophes naturelles et développement durable » de l'Université Clermont Auvergne, un programme de recherche du label I-Site CAP 20-25. Le LAPSCO et le CERDI sont deux unités mixtes de recherche (UMR) du CNRS et de l'Université Clermont Auvergne. Par ailleurs, le CERDI est une UMR de l'Institut pour la recherche sur le développement (IRD).

L'Equipe


Alice Normand
Coordinatrice
LAPSCO
Université Clermont Auvergne


Florent Bresson
Université Clermont Auvergne
CERDI
 

Objectif du projet

Ce programme de recherche porte sur la relation entre les inégalités sociales et la vulnérabilité des populations aux catastrophes naturelles. Des travaux ont déjà démontré que les personnes vulnérables ou précaires sont plus impactées par la survenue des désastres naturels et par leurs répercussions sur le long terme. L'équipe souhaite analyser le rôle des inégalités économiques dans la perception du risque et la réponse aux évènements que ce soit au niveau local ou national.

Les membres de l’équipe vont notamment étudier comment les inégalités peuvent déterminer la confiance des individus dans les institutions de gestion des risques catastrophiques et leurs politiques. Plus précisément, ils vont vérifier si le niveau de préparation et de résilience à la catastrophe est déterminé par certaines caractéristiques de la distribution relative des revenus, à savoir les inégalités et la polarisation. Pour cela, ils vont explorer les aspects économiques et psychologiques qui peuvent avoir un impact sur la dynamique sociale globale c'est à dire voir si les individus agissent de manière concertée et organisée pour se prémunir des catastrophes et pour se continuer et se reconstruire.

L'équipe va ainsi pouvoir proposer un diagnostic précis des liens entre inégalités sociales et vulnérabilité. Elle pourra proposer des idées ou des perspectives pour la conception et la mise en œuvre de politiques publiques pour préserver les populations.

Méthodologie

Pendant la phase exploratoire du projet, l'équipe va analyser les contenus des grandes bases de données internationales qui portent sur les risques et les désastres mondiaux du Centre for Research on the Epidemiology of Disasters, les mesures de la perception de la Lloyd's Register Foundation, les données économiques de la Banque mondiale. Le projet utilisera les techniques d'analyse statistiques appliquées aux grands volumes de données et le machine learning.

Dans un second temps, les membres de l’équipe vont réaliser des simulations numériques pour isoler et quantifier l'impact de chaque facteur, des pratiques de plus en plus utilisées en économie et en psychologie. Ils vont ainsi concevoir des modèles d'individus ayant différents niveaux de revenus ou de comportements économiques. Les inégalités économiques et la confiance des individus dans les institutions seront prises en compte pour modéliser les comportements psychologiques des agents et pour prendre en compte l'impact des émotions et des sentiments dans les comportements individuels et collectifs. Les simulations des différentes interactions sociales entre les individus ou entre les groupes permettront d'analyser et d'observer de nouveaux modèles sociaux.

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