Le financement des politiques de développement doit s’appuyer prioritairement sur la mobilisation de ressources propres des pays concernés, en particulier les ressources publiques fiscales et non fiscales. Ces ressources propres doivent cependant être complétées par des financements extérieurs, qui vont continuer à se diversifier, et qui ne peuvent être limités à l’aide publique au développement.

Alors que les montants globaux d’aide publique au développement sont de l’ordre de 135 milliards de dollars en 2014, les flux financiers internationaux pouvant être mobilisés pour la réalisation des objectifs de développement durable adoptés par les Nations Unies en septembre 2015 sont supérieurs à 1000 milliards de dollars. Ces flux incluent, outre l’aide publique au développement, les transferts publics sud-sud, les ressources philanthropiques (fondations et ONG), les transferts de migrants, les investissements directs étrangers, ainsi que les autres flux de capitaux. Ceux-ci doivent être mobilisés avec un souci constant d’efficacité. Les discussions menées en préparation et lors de la troisième conférence internationale « Financing for Development » organisée par les Nations Unies en juillet 2015 à Addis Abeba ont souligné l’importance pour les pays en développement d’utiliser l’aide publique au développement, les ressources propres et les flux privés dans une logique de complémentarité.

Les travaux de recherches menés au CERDI font écho aux défis auxquels fait face la communauté internationale pour le financement du développement. Ils portent sur le renforcement de la capacité des Etats à mobiliser des ressources publiques à travers une fiscalité moderne et bien acceptée, sur l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique ainsi que sur le maintien de la stabilité macroéconomique. Ils portent également sur la performance des administrations et sur la responsabilisation des collectivités locales. L’attraction de financements privés requiert de son côté le développement de marchés locaux de capitaux, le renforcement du secteur bancaire et la promotion d’un climat des affaires sain. Une attention particulière est enfin portée à l’analyse de la résilience des populations et des économies au changement climatique et aux catastrophes naturelles à travers la conduite de politiques économiques adaptées et la mise à disposition de produits financiers innovants.
 

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