Nouvelles formes de sexualités transactionnelles et réseaux sociaux

Photo:  Antananarivo. Madagascar. Photo Marcel Crozet / ILO.

Nouvelles formes de sexualités transactionnelles et réseaux sociaux : Le cas de Madagascar

Le projet

Francesca Marchetta dirige un projet de recherche sur les Nouvelles Formes de Sexualités Transactionnelles et les Réseaux Sociaux : le cas de Madagascar. L'Université Clermont Auvergne soutient ce projet dans le cadre du programme Emergence, un financement du label I-Site Clermont destiné à des projets de recherche novateurs.

L'équipe s'intéresse à la question de la vulnérabilité des femmes qui sont plongées dans la pauvreté et la précarité dans les pays en développement. Ne bénéficiant pas d’aides susceptibles de les protéger de l'insécurité financières, certaines risquent de tomber dans la prostitution pour subsister. L'équipe de recherche cherche à comprendre ce phénomène à l'ère des réseaux sociaux.

L'équipe

Les objectifs

Photo : Sur la plage Mahajanga, Madagascar © IRD - DIDEM - Rijasolo

L'ambition du projet est d'étudier le rapport entre les nouvelles formes de prostitutions et les réseaux sociaux. Plus spécifiquement, l'équipe cherche à identifier les mécanismes individuels ou collectifs d’adaptation et de résilience aux chocs de revenus des ménages et des individus via la sexualité transactionnelle, et de l’utilisation des réseaux sociaux comme nouvel espace de marchandisation de ces pratiques sexuelles.

L'équipe a choisi Madagascar comme terrain de recherche pour cette étude. Dans un contexte de grande vulnérabilité et de dénuement de la population, ce phénomène s'est amplifié dans le pays comme le montrent les médias. Les ONG et associations qui sont au plus près des populations observent également cette évolution. En outre, il est nécessaire pour les pouvoirs publics de quantifier et d'analyser l'évolution de ces pratiques pour élaborer des politiques sanitaires et sociales adaptées. L'évolution préoccupante du VIH à Madagascar est, par ailleurs, un facteur supplémentaire d'intérêt pour ce contexte.

Un projet de recherche qui renforcera des coopérations existantes

Début 2024, Hugues Champeaux et Yannick Malalanirina partiront sur le terrain pour mener des enquêtes qualitatives auprès de femmes et de leurs clients potentiels. Pour cela, ils peuvent compter sur la collaboration de partenaires locaux, ONG et université, qui travaillent sur les questions de la vulnérabilité et de la santé. L'objectif de l'équipe est d'avoir une vision de la situation des femmes en ville, et aussi, en milieu rural. L'enquête leur permettra de recueillir des réponses et témoignages qui leur permettront de mieux comprendre la situation des femmes dans des contextes différents.