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Soutenance de Léonard Sabetti

Publié le 11 décembre 2020 Mis à jour le 11 décembre 2020
Date
Le 15 décembre 2020 à 15:00

Soutenance de thèse

Innovation and Entrepreneurship: Empirical evidence using micro data

Jury

Directeurs de thèse
Alexandru Minea, Professeur, Université Clermont Auvergne
Marcel Voia, Professeur, Université d’Orléans

Rapporteurs
John S. Earle, Professeur, George Mason University
Angelo Secchi, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Suffragants
Jean-Louis Combes, Professeur, Université Clermont Auvergne
Kim P. Huynh, Directeur, Bank of Canada

Résumé

Cette thèse comprend quatre essais empiriques sur l’innovation et l’esprit d’entreprise, utilisant des microdonnées au niveau de l’entreprise. Ces données ont permis de mieux comprendre les moteurs et les dynamiques sous-jacentes de la croissance économique au niveau macro, tout en offrant la possibilité d’améliorer et de fonder les politiques publiques sur des données probantes. La principale contribution de la thèse repose sur l’utilisation de nouvelles données d’enquête dans différents contextes et l’inclusion de questions améliorées sur les activités d’innovation des entreprises. Ces questions s’inspirent du Manuel d’Oslo, publié conjointement par l’OCDE et Eurostat pour favoriser une méthodologie internationalement reconnue pour les statistiques sur l’innovation des entreprises. L’analyse utilise des méthodes d’évaluation microéconomique et de programme. Le chapitre 1 examine la relation entre l’innovation et la performance pour un échantillon de quelque 30 000 entreprises des pays en développement, sur la base d’enquêtes récentes recueillies par l’unité d’enquête sur les entreprises de la Banque mondiale. Nous constatons que les retours sur l’innovation sont positifs et importants, mais qu’ils varient selon le type d’innovation et le degré de nouveauté. En outre, le R&D joue un rôle plus prononcé pour l’innovation radicale. En utilisant le même ensemble de données, le chapitre 2 examine la relation entre l’innovation et l’emploi. Notre analyse souligne le rôle de l’innovation de produit comme principal canal de création d’emplois. Nous avons également constaté un manque d’impact négatif de l’innovation de procédé, potentiellement dû à un effet de composition de compétences. Le chapitre 3 concerne les effets de l’innovation et du financement sur la survie et sur la croissance d’un échantillon d’environ 4 000 entreprises aux États-Unis, sur la base d’une enquête de 8 ans lancée en 2004 et chevauchant la Grande Récession de 2008-2009. Les entreprises du secteur de la haute technologie ont plus de chance de survivre, avec un taux de sortie en forme de U inverse. Les effets positifs de financement initial sont inversés pendant la Grande Récession, ce qui souligne le rôle de la dépendance financière et du cycle économique. Les start-ups qui signalent l’introduction de nouveaux produits sur le marché affichent des taux de croissance plus
élevés. Nous étudions un mécanisme potentiel par lequel les entreprises innovantes ont plus de chances d’obtenir des cycles supplémentaires de financement externe. Les résultats soulignent le rôle de l’intégration de mesures directes de l’innovation et de l’hétérogénéité des entreprises. Dans le dernier chapitre, nous étudions un échantillon d’entreprises manufacturières en Italie, afin de découvrir les moteurs des dépenses de R&D des entreprises. Nous estimons à environ 30 points de pourcentage l’effet d’attraction pour les entreprises qui déclarent coopérer avec le secteur universitaire sur les projets de R&D et nous comparons ces résultats pour l’impact des subventions fiscales telles que les crédits d’impôt. Les conclusions de la thèse sont pertinentes pour les politiques publiques en matière d’innovation et d’entrepreneuriat et pour maximiser le rendement du secteur public sur l’investissement.

Mots-clés

Innovation, productivité, automation, pays en développement, entrée d’une nouvelle entreprise, modèle de durée, finance entrepreneuriale, entrepreneuriat, R&D, externalités des connaissances, coopération université-industrie, demande de main-d’oeuvre, innovation, changement technologique, invention, comportement des entreprises.

www.theses.fr/s181732