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Pollution de l'air en Chine, une analyse des médias

Publié le 15 octobre 2021 Mis à jour le 29 novembre 2021
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le 15 octobre 2021

Un projet Big data : Analyse de l’impact de publications sur la pollution de l'air dans les médias chinois

Damien Cubizol et Sébastien Marchand mènent un projet de recherche sur les médias et la pollution en Chine dans le cadre du Labex IDGM+ (Initiative pour le Développement et la Gouvernance Mondiale), ce labex est associé au projet ISite Clermont Auvergne Project.

L'objectif de leur projet de recherche est d'étudier le lien entre les médias et la pollution de l'air en Chine à partir des données de la base GDELT. Cette base recense les publications des journaux, médias en ligne et les reportages TV pour un grand nombre de pays.

Leur méthode : exploiter les données de cette base en analysant le corpus sur la pollution de l'air publiés par les médias en ligne chinois et les relier à des indicateurs sur la qualité de l’air des villes, comtés et entreprises. Ils observent ainsi la place grandissante de ce sujet dans les articles et en même temps l'évolution des indicateurs environnementaux. Ils peuvent de cette façon évaluer la perception des questions environnementales dans la société chinoise et son impact sur la pollution de l’air.

Ce projet a déjà donné lieu à un premier Working Paper co-écrit avec Guo Huanxiu (Nanjing Audit University) et Elda Nasho Ah-Pine (ESC Clermont). Il porte sur la perception et le ressenti du risque lié à la pollution de l'air au travers des émotions véhiculées par les articles de presse en ligne (à paraître dans la collection Etudes et documents, Cerdi). En 2013, le gouvernement central chinois a lancé une politique volontariste de lutte contre ce type de pollution. Les médias ont alors publié plus d'informations sur ce sujet, mais cela a-t-il réellement eu un effet positif sur la qualité de l'air ? Pour vérifier le résultat de cette politique, Damien Cubizol et Sébastien Marchand avec leurs coauteurs mettent en relation les données sur les médias (dont les émotions) et l'évolution de la qualité de l'air. Dans cette première étude, ils observent les effets positifs de cette politique d’accroissement des informations sur la qualité de l'air, et ainsi une réelle influence des médias sur la société chinoise.

Alexis Repon, Data scientist, a rejoint l'équipe en septembre 2021. Sa mission : créer un nouvel algorithme d'analyse textuelle qui ciblera mieux les contenus de la base GDELT afin de mieux prendre en compte l’influence des médias sur la société chinoise, notamment sur le comportement des entreprises.