PhD seminar

VAT exemptions on inputs and agricultural productivity: Case of rice, millet and maize in Senegal

Abstract

Depuis 2004, les intrants spécifiques au secteur agricole sont exonérés de TVA au Sénégal. Avec les données de l’enquête Naatal Mbay, nous étudions l’impact de cette réforme sur la productivité agricole. L’enquête couvre un échantillon de 3062 parcelles de riz, de mil et de maïs pour la campagne agricole 2016. Les résultats montrent que les incitations fiscales sont inefficaces pour améliorer la productivité des exploitations agricoles : plus le poids des exonérations dans les coûts de production est élevé, moins l’exploitation est productive. L’effet négatif des exonérations sur la productivité est accentué pour la zone agricole la plus intensive : le Delta du fleuve Sénégal, et la culture la plus intensive : le riz irrigué. Cette relation pourrait provenir d’une baisse de l’efficience allocative : les agriculteurs ont surinvesti dans les intrants exonérés. Le syndrome de la contrainte budgétaire lâche permet aussi d’expliquer ce résultat : les agriculteurs qui profitent plus des exonérations ont pu baisser leur effort managérial. Les résultats suggèrent une suppression des exonérations de TVA appliquées sur les produits finis et les intrants agricoles pour une meilleure efficacité de cet impôt qui taxe normalement la consommation finale et devrait être neutre pour le producteur.

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