Publié le 10 décembre 2025 Mis à jour le 12 décembre 2025
Lieu(x)
Pôle Tertiaire - Site La Rotonde - 26 avenue Léon Blum - 63000 Clermont-Ferrand
Salle 210

Soutenance de thèse. Essais sur le civisme fiscal dans les pays en développement.


Koku Eli Soglo
CERDI, Université Clermont Auvergne
Université de Lomé

Composition du jury

Mary-Françoise Renard, Professeure, Université Clermont Auvergne, codirectrice de thèse
Mawussé Komlagan Nézan Okey, Maître de conférences, Université de Lomé, Togo, codirecteur de thèse
Awa Traore, Professeure, Université cheikh Anta Diop, Sénégal, Rapporteuse
Antonio Savoia, Professeur, Université de Manchester, Royaume-Uni, Rapporteur
Zié Ballo, Professeur, Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire, Examinateur
Jean-François Brun, Maître de conférences, Université Clermont Auvergne, CERDI, France, Examinateur 

Résumé

Au cours de ces dernières années, les pays en développement (PED) sont confrontés aux défis de mobiliser des ressources intérieures additionnelles, notamment fiscales pour financer de façon durable leur projet de développement. En effet, face à l’explosion de la dette, aux besoins sans cesse croissants des populations (éducation, santé, infrastructures, pauvreté), à la volatilité de l’Aide Publique au Développement, ces pays sont dans l’obligation de rechercher, pour augmenter leur espace budgétaire, des ressources supplémentaires. À ces exigences nationales, se greffent celles internationales comme les Objectifs de Développement Durable (ODD). Ainsi des efforts non négligeables ont été faits en matière de fiscalité internationale et de renforcement des capacités des administrations fiscales pour un recouvrement plus efficace et plus efficient des impôts. Cependant, Il reste un long chemin à parcourir avant qu'une culture durable du civisme fiscal ne s'impose.

À titre de comparaison, les recettes fiscales recouvrées par les pays membres de l'OCDE représentent en moyenne 35 % de leur PIB contre une moyenne de 15% du PIB pour les deux tiers des PED (OCDE, 2019). Contrairement aux efforts énumérés plus haut, l’amélioration du civisme fiscal a été une question relativement négligée, alors qu’il constitue un point central d’un système fiscal pour la mobilisation substantielle de recettes. C’est dans cette perspective que les présents travaux de recherche se proposent de fournir quelques éléments de réponses aux interrogations suivantes : Quels sont les déterminants socioéconomiques, politiques et institutionnels du civisme fiscal dans les PED ? Quels sont ses incidences réelles sur les recettes fiscales ? Cette thèse est subdivisée en deux parties. Le premier chapitre de la première partie, identifie les déterminants socioéconomiques, politiques et institutionnels du civisme fiscal des personnes physiques dans le contexte des pays d’ASS, le second chapitre analyse les facteurs qui influencent le civisme fiscal des entreprises au Togo et, le dernier traite de la digitalisation des impôts, la modernisation de l’administration fiscale et civisme fiscal dans les PED. Enfin, dans la deuxième partie, nous démontrons que l’amélioration du civisme fiscal, reste l’ultime alternative pour minimiser les pertes de recettes fiscales dans les PED.

Mots-clés

Evasion fiscale, civisme fiscal, conformité fiscale, pays en développement, écart fiscaux, consentement à l'impôt.

https://theses.fr/s363590