Regina Seri, doctorante en économie du développement

Publié le 10 avril 2020 Mis à jour le 5 juin 2020
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le 10 avril 2020

PHDDOCTALK. Regina analyse les politiques de gestion des ressources naturelles, sous la direction de Théophile Azomahou.

Elle étudie notamment les impacts des découvertes récentes de ressources naturelles (pétrole, gaz et minerais) sur la situation financière et l’environnement des pays en développement.

Regina commence son parcours universitaire en 2013 en licence Droit-Économie-Gestion (DEG) à l’Université Clermont Auvergne (UCA). En 2017, elle intègre le Magistère en économie du développement de l’École d’économie. Dès sa première année de master, elle s’intéresse à la recherche en économie. D’ailleurs, son mémoire de fin d’études porte sur l’impact des découvertes de ressources naturelles sur les spreads de taux d’intérêt dans les pays émergents. Elle est admise en thèse grâce à ses résultats et obtient un financement du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de Côte d’Ivoire.



Dans l’un des chapitres de sa thèse, elle montre que les découvertes de nouveaux gisements n’ont généralement pas d’effet à court terme. Cependant, sur le long terme, il est possible de constater une tendance à l’amélioration des conditions financières pour certains pays et une dégradation pour d’autres. Les recherches de Regina mettent en évidence que les notations des pays bénéficiant d’une gouvernance de qualité et d’institutions fortes vont progresser et que, ainsi, leur accès aux marchés financiers sera facilité. A l’inverse, l’effet est négatif pour les pays qui ont des institutions de médiocre qualité. Cet article vient compléter la littérature sur le Dutch Disease ou « maladie hollandaise » et propose une réflexion pour améliorer la gestion des ressources naturelles dans les pays en développement.

Regina envisage pour la suite de sa thèse de mener une analyse sur le rôle des conditions macro-financières dans la réduction des risques liés au changement climatique dans les pays riches en ressources naturelles. En réalité, les découvertes de ressources naturelles peuvent représenter des « stranded assets » ou actifs échoués. Regina analysera l’impact de ces actifs sur l’orientation des politiques environnementales dans les pays en développement.

Durant son parcours universitaire, Regina a travaillé à plusieurs reprises dans des institutions internationales. Elle a effectué un premier stage au sein de la Cellule d’analyses de politiques économiques du CIRES (CAPEC) à Abidjan, où elle a travaillé notamment sur des enquêtes auprès d’entreprises, contribué à la rédaction de rapports économiques et participé à l’organisation de conférences et séminaires. Elle a également fait un stage au département Recherche-Veille de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) à Ouagadougou, où elle a produit un rapport sur le processus commun de construction du marché commun de l’UEMOA et une analyse des fluctuations commerciales entre 2000 et 2014. En 2019, au cours de sa première année de thèse, elle a pu faire un stage de recherche à la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan, où elle a contribué à divers travaux, notamment à l’élaboration du rapport annuel African Economic Outlook.

Au cours de ces stages, Regina a développé une passion pour la recherche institutionnelle qui produit des recommandations en vue d’améliorer le bien-être des populations. Elle estime que le travail opérationnel et de terrain est indispensable pour un économiste.

Regina est également impliquée dans les activités de l’ONG CCFD-Terre solidaire, où elle prend part à l’organisation d’ateliers thématiques sur la transition agro-écologique et sur les moyens de réduction de la faim dans le monde. Elle est également un membre actif de l’Association des Ivoiriens d’Auvergne (AIA) qui remet tous les ans le Prix Alassane Ouattara aux meilleurs étudiants ivoiriens de l’Université Clermont Auvergne.

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