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Anneliese Krautkraemer, doctorante en économie de l’environnement
le 20 mars 2020
PHDDOCTALK. Anneliese Krautkraemer évalue l'efficacité des paiements pour services environnementaux
Quel est le sujet de ta thèse et comment peux-tu la résumer ?
Les acteurs peuvent être privés ou publics et les PSE toucher différents secteurs. Celui de l’agriculture est très concerné par ces PSE. La Politique agricole commune (PAC), par le biais de contrats agro-environnementaux, incite les agriculteurs à convertir leurs terres exploitées selon une agriculture conventionnelle en agriculture biologique. En France, la société Perrier-Vittel a développé une politique de protection des ressources en eau en ayant recours à des PSE avec les agriculteurs voisins. Plus récemment, la ville de Paris a présenté un projet pour améliorer la qualité de l’eau. Il s’agira de subventionner les agriculteurs aux alentours pour qu’ils réduisent leur usage de pesticides et d’engrais.
Quel est ton parcours dans l’enseignement supérieur ?
J’ai obtenu un bachelor avec une double spécialisation français et économie de l’environnement à la Western Washington University (États-Unis). Ensuite, je suis venue en France comme assistante d’anglais en banlieue parisienne en 2015. J’ai enseigné l’anglais à des collégiens durant 7 mois ; c’était intéressant mais aussi difficile.
Après, je me suis inscrite en master 2 Environmental and Natural Resources Economics (ERN Toulouse). J’aime beaucoup vivre en France et, par ailleurs, je voulais utiliser mes compétences en langue. Et puis, on a plus de vacances ici qu’aux États-Unis, et ça, c’est plutôt bien ! Pendant mon master, j’ai fait un stage au sein du bureau de conseil et de recherche ACTeon (Colmar). Ma mission consistait à réaliser une analyse coût-bénéfice des mesures de rétablissement dans le bassin Danube.
Je n’étais pas certaine de poursuivre en thèse mais j’ai répondu à l’appel à candidatures pour une bourse de thèse de l’Université Clermont Auvergne sur un sujet qui m’intéresse beaucoup. En effet, l’écologie est un sujet important pour l’avenir de nos sociétés, d’où l’intérêt de travailler pour trouver des solutions. J’ai été sélectionnée par mes directrices de thèse Pascale Combes Motel et Sonia Schwartz. Mon aventure en thèse a démarré ainsi.
Envisages-tu d’enseigner en plus d’être chercheuse ?
Quel est le meilleur conseil que tu pourrais donner ?
C’est en anglais « zoom out », c’est-à-dire savoir prendre de la perspective. En master ou en thèse, on a tendance à ne penser qu’à son travail. Il est alors nécessaire d’avoir des activités en dehors de la thèse, d’avoir des amis qui ne sont pas économistes, et de parler d’autres sujets.
Juste avoir un peu de perspective. Oui, je consacre beaucoup de temps à la thèse et parfois je peux en être obnubilée. J’aime faire des randonnées car quand je monte en altitude et que je vois le monde de haut, les problèmes me paraissent petits, comme depuis la butte de Montjuzet. En gros, « zoom out », c’est savoir que les problèmes nous paraissent plus ou moins surmontables selon d’où on les regarde. Il faut savoir prendre de la distance.
Pour la playlist des doctorants, quelle musique as-tu choisi d’ajouter ?
Pour en savoir plus
Paris va subventionner les agriculteurs pour améliorer la qualité de l’eau du robinet. (2020, février 17). Le Monde.fr.
Depres, C., Grolleau, G., & Mzoughi, N. (2008). Contracting for environmental property rights : The case of vittel. Economica, 75(299), 412‑434. https://doi.org/10.1111/j.1468-0335.2007.00620.x
Uthes, S., & Matzdorf, B. (2013). Studies on agri-environmental measures : A survey of the literature. Environmental Management, 51(1), 251‑266. https://doi.org/10.1007/s00267-012-9959-6
Velly, G. L. (2015). The effectiveness of payments for environmental services in mexican community forests [Phdthesis, Université d’Auvergne - Clermont-Ferrand I]. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01266824
Wunder, S. (2005). Payments for environmental services : Some nuts and bolts. https://cgspace.cgiar.org/handle/10568/19193