Salle 219
Soutenance de thèse. Dynamique de la population et marché du travail
Dynamique de la population et marché du travail
Composition du jury
Théophile Azomahou, Université Clermont Auvergne, Co-directeur de thèse
Phu Nguyen-Van, Université Paris-Nanterre, Rapporteur
Jean-Louis Combes, Université Clermont Auvergne, Examinateur
Blaise Gnimassoun, Université Nancy Lorraine, Rapporteur
Mary-Françoise Renard, Université Clermont Auvergne, Examinatrice
Salamata Loaba, Université Thomas Sankara, Examinatrice
Ekrame Boubtane, Cour des Comptes, Co-directrice de thèse, Invitée
Résumé
Cette thèse vise à fournir une compréhension globale des relations complexes entre la dynamique de la population et le marché du travail. De plus, grâce à un examen rigoureux de la littérature existante, ainsi qu’à l’utilisation de modèles statistiques et d’études de cas, cette étude vise à fournir des propositions politiques pertinentes et pratiques qui peuvent aider à résoudre les problèmes et les défis découlant de l’interaction complexe entre la dynamique démographique et le marché du travail. L’étude commence par une analyse en series temporelles des relations à court et à long terme entre le taux de fertilité et la participation des femmes au marché du travail dans de nombreux pays africains. Les resultats montré par exemple qu’au Kenya, le taux de participation des femmes au marché du travail est plus sensible aux variations du taux de fertilité par rapport au Ghana. l’analyse revèle que le taux (vitesse) d’ajustement aux variations des variables au Ghana, au Kenya et en Côte d’Ivoire est relativement faible. À travers des enquêtes démographiques et sanitaires (EDS) des pays africains, la thèse examine également les changements des taux de fertilité entre les générations, en examinant à la fois le taux de fertilité des mères et des filles et les facteurs qui peuvent influencer ces changements. Les résultats révèlent des variations significatives des taux de fertilité entre les différentes générations de femmes. De manière spécifique, le taux de fertilité des filles tend à être inférieur à celui de leur mère, ce qui suggère un changement d’attitude à l’égard de la maternité et de la taille de la famille entre les différentes générations. De plus, nous avons trouvé un faible effet entre les taux de fertilité des mères et des filles. Cela peut impliquer un niveau élevé de mobilité intergénérationnelle, où les filles sont libres de faire leurs propres choix en matière de planification familiale et de maternité. Les données sur les taux de fertilité des adolescents révèlent que l’Afrique a le taux de fertilité le plus élevé. C’est un sujet assez préoccupant car la plupart de ces adolescents sont encore à l’école, et une grossesse précoce peut avoir un impact négatif sur leur éducation, ce qui, peut entraver leurs perspectives d’avenir. Par conséquent, nous avons supposé que l’identification des préférences des jeunes femmes en matière de temps de fertilité et la promotion de la maternité retardée peuvent aider les jeunes femmes à terminer leurs études, à acquérir des compétences et à entrer sur le marché du travail, ce qui peut avoir un impact positif sur leur statut socioéconomique. La migration est l’un des facteurs qui affectent également la structure de la population dans les pays d’accueil. Dans le dernier chapitre, nous avons analysé la mobilité entre les descendants de migrants en France, en tenant compte de l’impact de leur lieu de résidence. Les données d’une vaste enquête ont révélé que les descendants de migrants sont plus susceptibles de continuer à vivre dans la même région que leurs parents à l’âge adulte. De plus, les résultats montrent que le contexte résidentiel est plus significatif pour les descendants de migrants que pour la population autochtone.
Mots-clés
Population, éducation, mobilité intergénérationnelle, genre, statut socio-professionnel, fertilité.