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Soutenance de thèse de Tarna Silue

Publié le 17 janvier 2022 Mis à jour le 17 janvier 2022
Date
Le 25 janvier 2022 De 14:00 à 16:30
Lieu(x)
Pôle Tertiaire - Site La Rotonde - 26 avenue Léon Blum - 63000 Clermont-Ferrand
Salle 313 - Pascal

Digital Financial Inclusion and Tax Policies

Composition du jury

Directeurs de thèse
Jean-François brun, Maître de conférences-HDR, Université Clermont Auvergne
Zié Ballo, Professeur, Université Houphouët-Boigny

Rapporteurs
Mariana Rojas Breu, Professeur, Université Paris II Panthéon Assas
Antonio Savoia, Professeur, Université de Manchester

Suffragants
Mary-Françoise Renard, Professeur émérite, Université Clermont Auvergne
Ousmane Samba Mamadou, Directeur General COFEB-BCEAO

Résumé

Dans les pays en développement, l'inclusion financière est un véritable enjeu, car elle permettrait d'atteindre certains des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment la réduction de la pauvreté ou des inégalités de revenus et de genre.

Avec l'essor du numérique, l'accès aux connexions à haut débit et la démocratisation des téléphones portables, des services financiers tel que le " Mobile Money " a émergé. Ce service financier numérique est présenté comme un moyen d'atteindre rapidement et complètement l'objectif d'inclusion financière dans les pays en développement. Les principaux fournisseurs de ce service financier dans les pays en développement sont les opérateurs de réseaux mobiles, qui sont fiscalement considérés comme faisant partie d'un secteur à forte valeur ajoutée.

Ainsi, l’objectif de la présente dissertation est de contribuer significativement à la littérature existante sur l'inclusion financière digitale dans les pays en développement, en particulier les pays africains. La première partie, composée des chapitres 2 et 3, examine l’impact de l’accessibilité et de la disponibilité du Mobile Money sur les objectifs de politiques économique. Quant à la seconde partie, composée aussi de deux chapitres (chapitre 4 et 5), elle analyse l’impact de la fiscalité sur l’utilisation des services financiers numériques.

Le chapitre 2 se concentre sur la relation entre la croissance économique et l'inclusion financière dans les pays en développement. L'originalité de l'analyse est de rendre compte de la contribution du Mobile Money à la croissance économique. En se basant sur un panel de 57 pays en développement pour une période allant de 2007 à 2017, l’analyse suggère un impact positif de l'inclusion financière sur la croissance. Elle révèle également que la contribution à la croissance de l’inclusion financière digitale via le Mobile Money est supérieure à celle de l’inclusion formelle avec les banques commerciales dans les pays en développement.

Le chapitre 3 quant à lui appréhende le Mobile Money comme facteur déterminant à la création d’entreprise en Afrique. La question est de savoir si la disponibilité du Mobile Money sur le continent a permis aux populations de se procurer à elles-mêmes revenu et subsistance à travers l’entreprenariat. Le chapitre trouve que le Mobile Money contribue à l’expansion de l’entreprenariat dans les pays africains.

Le Chapitre 4 examine l’impact de la fiscalité sur l’utilisation des services financiers digitaux avec pour cas d’étude le Kenya. L’étude consiste à évaluer l’incidence fiscale de l’accise introduite en 2013 et augmentée en 2018 sur l’utilisation du Mobile Money avec le service M-Pesa. On note que l’impact de l’accise sur la valeur moyenne transactions est négative et ne se produit pas immédiatement. Ensuite, l’analyse souligne le fait qu’en dépit de la taxe, les consommateurs utilisent davantage le service M-Pesa pendant les périodes de crise, d'inflation et de récession économique.

Le chapitre 5 s’inscrit dans la continuité du chapitre 4, l’idée étant d’évaluer à la fois l’impact direct et indirect (passant par le Mobile Money même) de la taxe sur la demande de cash dans les pays africains. On fait l’hypothèse que la demande de cash se fait au détriment de l’adoption de la monnaie électronique sur le continent. Il ressort que la taxe entraîne une augmentation de la demande de cash et par déduction décourage l'adoption de la monnaie électronique. Cependant, en présence de la taxe, l’utilisation du mobile money a un impact négatif sur la demande d’argent liquide.

Pour aller plus loin, un chapitre complémentaire présenté en annexe s’intéresse à l’impact des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) sur la croissance économique des pays développés et en développement.

Mots-clés

Inclusion financière ; services financiers digitaux ; politiques fiscales ; croissance économique ; entreprenariat ; Afrique

www.theses.fr/s216096