Marion Ravit (Liverpool School of Tropical Medicine)

Marion Ravit 
Liverpool School of Tropical Medicine (LSTM)

Evaluation d'impact du projet Chèque-santé au Cameroun

Coauteurs·trices : Martine Audibert (CERDI, CNRS), Lamriss Hamadou (Ecole d'Economie, Université Clermont Auvergne) et Benjamin Fomba (Université Yaoundé II)

Le CERDI est heureux d’accueillir Marion Ravit qui copilote avec Martine Audibert (CERDI, CNRS) le projet d’évaluation d’impact du chèque santé sur l’utilisation des services de santé maternelle par les femmes enceintes du Nord Cameroun. Lancé en 2022, ce projet s’inscrit dans le Partenariat AFD-IRD pour Mobiliser la recherche pour réaliser des évaluations d’impact au Sud (PAIRES).

Marion Ravit présentera les premiers résultats des enquêtes menées cette année lors du séminaire recherche du 10 octobre 2023.

Résumé 

Mis en œuvre en 2015 par le gouvernement camerounais, avec l’appui entre autres partenaires de l’Afd, dans le but de réduire la mortalité maternelle et néonatale, le chèque santé (CS) est un mécanisme de prépaiement permettant à une femme enceinte d’être suivie tout au long de sa grossesse, d’avoir un accouchement sécurisé, le transfert en urgence si nécessaire de la formation sanitaire au centre de santé de référence et de bénéficier d’un suivi postnatal pour elle-même et son bébé jusqu’à 42 jours après l’accouchement. Le CS a progressivement été implanté dans 81 formations sanitaires accréditées de trois régions du Nord Cameroun : l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord. 

Dans le cadre du projet PAIRES ( Partenariat AFD-IRD pour Réaliser des Évaluations d’impact en mobilisant la recherche du Sud), l’objet de la recherche est d’estimer l’impact du CS sur l’utilisation des services de santé maternelle, la mortalité maternelle et la mortalité néonatale. Le recueil des données s’est fait via des enquêtes, menées en 2023, auprès d’un échantillon représentatif de formations sanitaires des trois régions du nord Cameroun, habilitées et non habilitées à proposer ce mécanisme et d’un échantillon de femmes enceintes ayant et n’ayant pas adhéré au CS. Ce volet quantitatif a été complété par un volet qualitatif faisant appel à des entretiens semi-directifs afin d’estimer la perception des acteurs impliqués dans l’implantation du CS (personnel de santé, responsables de région et de districts, délégués régionaux de santé, etc.). L’analyse des données est en cours. Pour compléter ces analyses, les données EDS sont utilisées pour estimer l'impact du CS sur les mortalités maternelle et néonatale.