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Harouna Kinda est en séjour de recherche à UNU-WIDER

Publié le 4 mai 2023 Mis à jour le 5 mai 2023
Date(s)

le 4 mai 2023

UNU-WIDER accueille Harouna Kinda pour un projet de recherche sur la coopération fiscale et les recettes fiscales dans les pays riches en ressources naturelles.


Harouna Kinda
CERDI, Université Clermont Auvergne

Harouna Kinda a été sélectionné par UNU-WIDER, Institut spécialisé dans la recherche sur le développement économique au sein de l'Université des Nations Unies pour effectuer un séjour de recherche. En effet, cet institut sélectionne chaque année des doctorants qui travaillent sur les économies en développement et les accueille dans ses locaux à Helsinki pour collaborer avec un mentor et qu'ils puissent utiliser les ressources documentaires et bases de données. Seuls 1 % des candidats sont acceptés, bravo Harouna !

Harouna a rejoint la Finlande cette semaine pour un séjour de trois mois. Il travaille avec Abrams M.E. Tagem pour développer son travail en cours sur les conventions de non-double imposition (CDI) dans le cas spécifiques des pays en développement riches en ressources extractives (pétrole, gaz et mines). Le développement des échanges internationaux, la mobilité des acteurs économiques et la circulation internationale des capitaux ont nécessité la négociation et la signature de conventions bilatérales de non-double taxation dans le but d’encourager les investissements transfrontaliers et de protéger les contribuables contre la double imposition. L’objectif principal est de réduire la fraude et l'évasion fiscale entre les deux pays signataires. Ces accords s'inscrivent dans le projet de cadre inclusif OCDE/G20 sur l'érosion de la base d'imposition et le transfert de bénéfices (BEPS) qui vise à mettre en place une stratégie de planification fiscale et de lutter contre l'évitement de l'impôt. Selon les informations de l'OCDE, plus de 3000 CDI ont été signées dans le monde au début des années 2020.

L'objectif d'Harouna est de déterminer si les accords sur la double imposition peuvent être un frein à la mobilisation des recettes. Il va ainsi explorer le rôle majeur de la transparence des industries extractives. Il s'appuie sur les réseaux neuronaux et des techniques de Machine Learning pour analyser les conventions fiscales signées et leurs répercussions sur les recettes fiscales pour la période 1995-2019. Ce travail de recherche devrait donner lieu à un article de recherche, un chapitre de la thèse d’Harouna.

Harouna finalise actuellement une thèse sur la gouvernance des industries extractives et la politique fiscale pour le financement du développement durable, son travail est supervisé par Grégoire Rota-Graziosi. Il a déjà publié un de ses chapitres de thèse dans la revue Resources Policy, un article coécrit avec Noel Thiombiano (Université Thomas Sankara), sur les industries extractives et la déforestation. Il a effectué un stage de trois mois au FMI en 2021, et a également collaboré comme consultant avec l'Agence française de développement (AFD) et la Banque africaine de développement (BAD) en parallèle de son doctorat. Il a obtenu un master en Analyse économique du développement et un master en Finances Publiques à l'École d'Économie, Université Clermont Auvergne avant de rejoindre le CERDI pour son doctorat.

Lire les travaux de recherches d’Harouna

Plus d'informations sur le programme Fellowship UNU-WIDER