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Afrika Ndongozi Nsabimana, doctorante en économie du développement

Publié le 20 décembre 2019 Mis à jour le 16 janvier 2020
Date(s)

le 20 décembre 2019

PHDDOCTALK. Afrika travaille sur le financement de la protection sociale

Quel est le sujet de ta thèse ?

Je suis inscrite en quatrième année de thèse. J’étudie le financement de la protection sociale dans les pays en développement, notamment les pays d'Afrique et d'Amérique latine sous la direction de Jean-François de Brun.

Dans mon travail de recherche j'essaie de montrer comment les recettes fiscales contribuent au financement de la protection sociale, pour ensuite chercher comment assurer la soutenabilité financière des systèmes de protection sociale de ces pays.

Mon travail s’inscrit dans le contexte de la réalisation de cinq des dix-sept Objectifs de développement durable (ODD) définis lors de la Conférence sur le financement du développement organisé par les Nations Unies à Addis-Abeba en 2015 : éradication de la pauvreté (1) ; accès à la santé (3) ; égalité des sexes (5) ; accès à des emplois décents (8) ; réduction des inégalités (10).

Dans mon premier chapitre, je suis une approche macroéconomique et réalisé une approche microéconomique dans le second. J’ai présenté ces deux chapitres en séminaire des doctorants. Récemment, j’ai eu l’opportunité de présenter mon premier article Tax revenues and social protection financing in African and Latin American Countries lors du Colloque Paradigms, models, scenarios & practices in terms of strong sustainability organisé par le Centre Erasme (4-6 décembre 2019, Clermont Ferrand).
 

Quel est ton parcours universitaire ?

J’ai commencé mon cursus à l’Université de Picardie Jules Verne en économie et gestion. En parallèle, je faisais une prépa ENS-Cachan en vue des concours, que j’ai validée. J’ai continué en L3 puis en master Économie internationale et développement de l’Université Dauphine.

Après cela, j’ai eu envie de me spécialiser dans le domaine de la santé. J'ai alors postulé en master économie de la santé à l'École d'économie de l’Université de Clermont Auvergne.

 

As-tu déjà effectué une mission à l'étranger ? Si oui, quelle est celle qui t'a le plus marquée ?

C'est la Chine ! En 2017, je suis partie à Wuhan (province de Hubei) avec un groupe de doctorants de l’Université Clermont Auvergne dans le cadre d’une université d’automne franco-chinoise.L'idée était d'échanger avec les autres doctorants sur la thématique « Culture et troisième âge ».

J'ai choisi de traiter le sujet du troisième âge et du financement de la protection sociale dans les pays en développement. Avec le vieillissement de la population émergent des questions de soutenabilité financière des systèmes de protection sociale. Ce qui était intéressant, c'était que les participants venaient de spécialités différentes. C'était très enrichissant.

Cette mission comprenait aussi des visites en entreprise. La spécificité de la ville de Wuhan est qu'elle a de nombreux accords avec la France. Beaucoup d’entreprises françaises s’y sont implantées. Nous avons notamment découvert un projet de développement durable, ainsi que des sites touristiques, et nous avons goûté les spécialités locales. J’en ai profité pour revoir deux étudiants chinois que j’avais rencontré au Cerdi et avec qui j’ai gardé des contacts.
 

As-tu une devise ?

Oui elle est en anglais : Work hard in silence, let your success be your noise. Travaille en silence, laisse le succès faire du bruit.
 

Que peut-on te souhaiter pour la suite ?

Tout d'abord de finir la thèse, puis d'intégrer une agence de coopération de développement. L'idéal bien sûr serait d’être recrutée par une institution internationale.

http://theses.fr/s181543
Illustrations : © Afrika Ndongozi Nsabimana