INTERVIEW : Ngueto Tiraina Yambaye « Le CERDI est une marque qui restera »

Publié le 1 avril 2022 Mis à jour le 1 avril 2022
Date(s)

le 1 avril 2022

Parcours d’anciens du Cerdi. Entretien avec Ngueto Tiraina Yambaye, Directeur général du Fonds africain de garantie et de coopération économique (FAGACE).

INTERVIEW : Ngueto Tiraina YAMBAYE « Le CERDI est une marque qui restera »

Quel est votre poste actuel ?

Docteur en sciences économiques, je suis aujourd’hui Directeur Général du Fonds africain de garantie et de coopération économique (FAGACE). C’est une Institution financière internationale créée en 1977 dont le siège est à Cotonou, au Bénin. Avant cela, j’ai été successivement Économiste et Administrateur du FMI pour l’Afrique avant d’entrer au Gouvernement de mon pays, le Tchad, comme Ministre de l’Économie, du Plan et du Développement. Je suis actuellement également Senior Fellow à la Ferdi et Coordonnateur Scientifique du Projet de Pôle d’Excellence Universitaire en Afrique (CERDI-Ferdi-UCA et Institutions africaines), c’est un rôle qui me tient à cœur.

Est-ce que vous faites partie de l’association CERDI Alumni ?

Absolument oui ! Je suis membre de l’association car la communauté des Alumni forme une grande famille. Lorsque j’ai pris mon poste au FMI, j’ai découvert que les anciens du CERDI en poste au FMI et à la Banque mondiale se rencontraient deux fois par an. Ce sont des réunions très agréables.

Comment avez-vous découvert le CERDI ?

Par le réseau des anciens du CERDI au FMI et à la Banque mondiale. J’ai pris contact avec le CERDI pour mon Doctorat. J’avais préparé mon master à l’Université de Genève (Faculté des Sciences Économiques et Sociales et HEC-Genève). Je vivais et travaillais à Washington mais j’ai donné ma préférence au CERDI plutôt qu’à une université américaine.

Qu’est-ce qui vous a poussé à venir étudier au CERDI ?

C’est le rayonnement international et mondial du CERDI qui a guidé mon choix. Les diplômés du CERDI forcent l’admiration et le respect des autres et des employeurs. Le CERDI est une marque et un label crédible d’excellence de rang mondial.

Quelle place occupe le CERDI dans la recherche internationale, les institutions mondiales et son rôle pour l’aide au développement ?

Les contributions du CERDI dans la promotion de l’économie du savoir et de la connaissance sont palpables au regard des positionnements de ses diplômés et chercheurs qui travaillent dans les organisations internationales à travers le monde. Les Cerdiens sont les plus nombreux ressortissants des universités francophones au FMI et à la Banque mondiale et sont reconnus comme très compétents. Plusieurs d’entre eux occupent des postes élevés avec de grandes responsabilités. Le CERDI est souvent sollicité par les organisations internationales pour des études/recherches sur des questions pointues de développement économiques et financières.
J’ai beaucoup de souvenirs de Clermont-Ferrand. C’est la France en miniature : une ville estudiantine, dans laquelle toutes les nationalités et toutes les races du monde se côtoient. A Washington, lorsqu’on me posait la question quand je venais à Clermont, je répondais que j’allais chez moi, au CERDI ! Le CERDI c’est une grande famille, on nous appelait la génération Guillaumont. Cerdiens d’Afrique, d’Asie, d’Amérique… Nous sommes toujours en contact à travers CERDI Alumni ou dans un réseau professionnel. Au niveau international, un CV contenant une référence du CERDI est un atout considérable dans la compétition à cause de son sérieux par rapport aux autres. En effet, les recruteurs ont beaucoup de respect pour cette école de l’UCA. D’ailleurs certains étudiants abandonnent une université américaine pour lui préférer le CERDI, j’en connais actuellement un en 2e année de thèse. Ce sont des formations très cotées. Le CERDI fait autorité dans la recherche en sciences économiques. La dimension anglo-saxonne du CERDI n’est pas à négliger. Aujourd’hui, nombre de ses recherches sont publiées en anglais. Ses chercheurs travaillent dans les deux langues.

Qu’aimeriez-vous ajouter en conclusion ?

Le CERDI fête ses 45 ans. Cette faculté est très mûre. On peut avoir de l’ambition pour le CERDI, le faire rayonner dans le monde. Le gouvernement français doit le soutenir et s’en servir comme d’un étendard de la recherche au niveau mondial. Son rang mondial fait la fierté de tous ses diplômés. Le CERDI est une marque qui restera. Elle rapproche les peuples au niveau fonctionnel, mais aussi dans les relations d’amitiés qu’elle permet. Et dans les institutions comme le FMI ou la Banque mondiale, beaucoup de couples sont passés tous deux par le CERDI. Mon épouse a passé son master aux États-Unis. Elle travaille à la Banque mondiale et elle fera certainement une thèse au CERDI.