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Soutenance de thèse de Christelle Makougoum Tchoupe

Publié le 2 novembre 2018 Mis à jour le 2 novembre 2018
Date
Le 21 novembre 2018 De 14:00 à 16:30
Lieu(x)
Salle Pascal 313 RO, 26 avenue Léon Blum 63000 Clermont-Ferrand

Changement climatique au Mali : impact de la sécheresse sur l’agriculture et stratégies d’adaptation

Composition du jury

Directeurs de thèse :
Catherine Araujo Bonjean, Chargée de Recherche, CNRS, Université Clermont-Auvergne

Rapporteurs :
Pam Zahonogo, Professeur à l’Université de Ouagadougou II
Céline Bignebat, Chargée de Recherche, INRA

Suffragant :
Martine Audibert, Directrice de Recherche, CNRS, Université Clermont-Auvergne
 

Résumé de la thèse

Le Mali est un pays de l’Afrique de l’Ouest où l’agriculture est essentiellement pluviale et, par conséquent, largement tributaire des conditions climatiques. Cette forte dépendance de l’agriculture à l’égard du climat en fait de facto un champ d’investigation privilégié et ce, d’autant plus que l’agriculture est le socle sur lequel repose l’économie du Mali. En alliant travaux théoriques et empiriques, cette thèse se propose de contribuer à une meilleure compréhension de l’incidence du changement climatique sur l’agriculture et une meilleure compréhension des pratiques agricoles permettant de s’y adapter.

Le premier chapitre examine les manifestations du changement climatique et leurs impacts sur la production de céréales. L’analyse des corrélations entre les séries de données climatiques et agricoles indiquent que le changement climatique a globalement un effet négatif sur les rendements céréaliers. Cette première analyse au niveau de la production est ensuite complétée par une analyse qui se focalise sur le comportement du producteur.

Ainsi, le deuxième chapitre s’intéresse aux performances managériales des agriculteurs. En utilisant la méthode des frontières stochastiques de production, nous trouvons qu’en partie, l’inefficience des agriculteurs est due au changement climatique. Il ressort par ailleurs que cette inefficience climatique est marginale comparée à l’inefficience technique des agriculteurs. Ce résultat suggère que l’augmentation de la production devrait nécessairement passer par l’amélioration des capacités des agriculteurs à combiner les facteurs de productions dans les bonnes proportions. Ceci étant, nous menons par la suite une réflexion sur la façon de garantir le maintien ou l’augmentation de la production agricole dans un contexte de changement climatique.

A cet effet, le troisième chapitre identifie les déterminants de l’adaptation au changement climatique. L’intérêt est porté sur les pratiques agricoles d’adaptation qui préservent l’environnement. Nous utilisons un modèle logit multinomial. Il ressort de l’analyse que les caractéristiques sociodémographiques des ménages agricoles, les caractéristiques biophysiques des parcelles et la survenue d’épisode de sécheresse influent sur l’adoption des stratégies d’adaptation au changement climatique.

Enfin, le quatrième chapitre étudie les facteurs de la mécanisation des exploitations agricoles grâce au modèle de sélection de Heckman. Les résultats révèlent que l'intensité de la mécanisation agricole augmente avec la taille des exploitations et diminue avec l’accroissement de l’effectif en main-d'œuvre familiale. Par ailleurs, la sécheresse réduit les chances de l'agriculteur de mécaniser les exploitations agricoles.
 

Mots-clés

Changement climatique, sécheresse, adaptation, mécanisation, Mali, Stochastic Frontier Analysis, Logit multinomial, model de sélection de Heckman

theses.fr/s181558