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Soutenance de Bédhat Jean-Marc Atsebi

Publié le 27 juillet 2020 Mis à jour le 27 juillet 2020
Date
Le 07 septembre 2020 De 14:00 à 16:30
Lieu(x)
Pôle Tertiaire - Site La Rotonde - 26 avenue Léon Blum - 63000 Clermont-Ferrand
Salle 313 Pascal

Essays on Financial Crises and Growth Surges

Jury

Directeurs de thèse
Jean-Louis Combes, Professeur, Université Clermont Auvergne
Alexandru Minea, Professeur, Université Clermont Auvergne

Rapporteurs
Jean-Bernard Chatelain, Professeur, Paris School of Economics
Camélia Turcu, Professeur, Université d’Orléans

Suffragants
Etienne Farvaque, Professeur, Université de Lille
Luisa Lambertini, Professeur, College of Management, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne
Marc-Alexandre Senegas, Professeur, Université de Bordeaux

Résumé

Cette thèse étudie deux phénomènes qui ont impacté la trajectoire de développement de plusieurs pays dans le monde : les crises financières et les poussées de croissance. La première partie de cette thèse, composée de deux chapitres (chapitres 2 et 3), analyse les coûts commerciaux et les contractions économiques associés aux crises financières dans les pays en développement et émergents. Elle examine également les canaux de transmission de ces effets et le rôle de l’espace budgétaire dans la relance économique d’après crise. La seconde partie, elle aussi composée de deux chapitres (chapitres 4 et 5), analyse les déterminants des poussées de croissance et le rôle du Fonds Monétaire International dans leur initiation. Cette thèse contribue significativement à la littérature existante sur ces deux phénomènes. Le chapitre 2 étudie les effets des crises de la dette, bancaire et de change sur le commerce des biens agricoles, miniers, manufacturiers et des services dans 41 pays émergents sur la période allant de 1980 à 2018. Il révèle que les crises génèrent une baisse prononcée et persistante du commerce international (exportations et importations), portée principalement par la contraction du commerce des biens manufacturiers, et dans une certaine mesure par la baisse du commerce des services, des produits miniers, alors que les biens agricoles apparaissent plus résilients, notamment à la suite des crises de la dette. En outre, la baisse du commerce est beaucoup plus accentuée pour les crises combinées. Les crises induisent cette baisse à travers des effets de composition (la structure et la diversification du commerce), de demande (baisse de la demande de biens et services), et d’offre (baisse de l’offre du crédit, des flux de capitaux entrants et du développement financier). Le chapitre 3 étudie le rôle de l’espace budgétaire sur les effets récessifs des crises financières et la politique de relance économique dans 35 pays en développement et 56 pays émergents sur la période 1985-2017. Il montre que la disponibilité de l’espace budgétaire avant la crise génère une dualité. Dans les pays qui ont un espace budgétaire suffisant, les coûts des crises sont plus faibles voir nuls et les gouvernements mènent des politiques de relance, supportées par une hausse de la consommation, des investissements et des flux nets de capitaux. Dans les pays avec un espace budgétaire faible, les gouvernements renoncent à leurs politiques de relance et mènent des politiques de consolidations budgétaires pour accroître la soutenabilité des finances publiques ; dans ce cas, la consommation, les investissements et les flux nets de capitaux baissent, et la récession est accentuée et persistante. Le chapitre 4 s’intéresse aux déterminants des poussées de croissance économique. Il identifie 132 épisodes de croissance soutenue dans 117 pays sur la période 1980-2010. Il montre que les améliorations de la stabilité macroéconomique et des conditions externes et dotations en ressources augmentent plus la probabilité des poussées de croissance. Elles sont suivies par les vagues de réformes structurelles, les gains d’investissements, de travail et de productivité, l’amélioration de la diversification et la qualité du commerce, et enfin par l’amélioration des facteurs institutionnels. De plus, il montre que la probabilité d’avoir des poussées de croissance augmente significativement quand les améliorations de la stabilité macroéconomique et des conditions externes et dotations en ressources interviennent, d’une part, et les autres facteurs, d’autre part. Ces deux premiers facteurs apparaissent donc comme des facteurs dominants. Le chapitre 5 évalue le rôle du FMI dans l’initiation des périodes de croissance soutenue et contribue à la littérature très controversée sur l’efficacité des politiques du FMI. Il montre que le FMI a significativement contribué à générer des périodes de croissance soutenue, notamment à travers ses programmes PRGT. Ces effets positifs ont été plus accentués dans les années 2000 et effectifs dans plusieurs pays indépendamment de leur localisation ou niveau de développement. Ces gains proviennent de l’amélioration de la stabilité macroéconomique, de l’implémentation des réformes structurelles, et de la création d’un climat favorable pour l’investissement, le travail, la productivité et les conditions externes et de

Mots-clés

coûts commerciaux; contractions économiques; crises financières; espace budgétaire; poussées de croissance; stabilité macroéconomique; réformes structurelles; Fonds monétaire international

http://theses.fr/s189770